Je crois avoir un talent certain pour le bonheur. Je le dis, parce que je me rends compte que ce n’est pas le cas pour tout le monde. Le bonheur est peut-être dans notre nature? Dans notre vision des choses? À réfléchir!

Ce mois-ci est doux pour l’âme. Mon salon du livre à Québec a été de l’amour en barre injecté direct en plein coeur. J’ai vu des gens choisir mes livres dans un océan de romans différents, dont beaucoup étaient des traductions ou venaient d’ailleurs. Ça semble normal, mais ça ne l’est pas. Ça fait 10 ans que je fais des salons, parfois, je ne vends pratiquement rien. Là, c’était la folie. Au prochain, ce sera peut-être autre chose. Rien n’est jamais garantie – et tant mieux!

Quand on vient me voir, qu’on me questionne sur mes livres, qu’on me parle de mes histoires, c’est toujours un privilège. C’est long dans ma file, je le sais, parce que je tiens à discuter avec la personne qui a choisi ma table pour s’arrêter ou qu’elle a pris mon roman pour lire. J’ai vu plein d’auteurs se dépêcher de signer leur livre pour passer au suivant. Je trouve ça triste, parce que le seul moment qui compte, c’est ce lien que j’ai avec la personne qui vient me voir. Parfois, c’est juste par curiosité, pour découvrir mon univers, mais parfois, c’est pour me parler de sa lecture ou alors me raconter quelque chose d’intime. C’est beau. C’est vrai. C’est aussi ça, le bonheur.

Quelques jours plus tard, c’était les retrouvailles d’anciens étudiant.e.s du programme où j’enseigne. Les gens étaient heureux de se revoir, d’être là – ensemble. J’ai revu plein de mes anciens étudiants, je les ai mis en contact (c’était aussi une soirée réseautage) et j’ai fait le plein de sourires et de câlins.

Les deux événements à moins de 4 jours d’écart.

Fatiguée? Oui!

Heureuse? Oh oui!

Et aujourd’hui, c’est lundi. Ce jour terrible que tout le monde déteste. Pas moi. Du moins, pas cette session! J’ai la chance d’avoir mes lundis matins de congé (j’enseigne à 13h30) – c’est tellement un beau privilège. Je me rends compte à quel point nous ne prenons que rarement le temps d’apprécier ce que nous avons (oui, j’ai des périodes plus compliquées et mon travail est prenant, mais il m’offre quand même du temps pour moi – certains ne pourraient pas en dire autant). Souvent, je revois mes cours, je corrige, je rattrape le retard de ma fin de semaine, mais ce matin, après avoir fait le tour de mes emails et revu mes documents pour mon cours de tout à l’heure… j’ai écrit.

L’espace créatif de ce lundi est merveilleux.

Une fois que mon mari et mon fils sont partis, je me sers un énimème café et hop! Je m’enferme dans ma bulle!

Si tu as un moment doux dans ta semaine, savoure-le! C’est précieux!

Au fond, le bonheur tient à peu de chose… tu n’es pas d’accord?