En novembre 2018, pendant le nanowrimo, je commençais une histoire née d’une scène (comme toujours) qui a inspiré tout le reste du récit. Une scène qu’on attend impatiemment dans une romance: le premier baiser. Je ne sais plus quel auteur écrivait qu’il n’y a rien de plus érotique qu’un premier baiser (probablement parce qu’on l’espère généralement très longtemps), mais ce baiser-là n’a rien d’érotique. Il est surprenant, à la fois inattendu et tellement voulu!
Bref… une scène suffit pour générer tout un récit.
(pour ceux qui savent… je parle de la scène de la boxe!)
Comme toujours, j’ai commencé le roman en mode geyser pendant le nanowrimo 2018, puis il a pris la poussière alors qu’une partie seulement était écrite. Durant le salon du livre, cette année-là, j’ai rencontré Marianne (en fait, non, je connaissais Marianne depuis le Cercle félin, mais disons que c’était une autre Marianne, cette fois-là). On a discuté de cette histoire qui n’est pas rose non plus. Ça faisait écho à sa réalité. En partant, elle m’a dit: termine-le, j’aimerais ça le lire. Mais le roman était bloqué dans ma tête.
En 2019, j’ai rencontré Raphaëlle. On a aussi parlé du roman. Beaucoup. Ça m’a vraiment aidé à le sortir de ma tête. Pendant la fin du monde en mode covid, je l’ai repris, mais pas totalement. Il est (encore) retourné dans le tiroir, parce que la fin était tellement tissée serrée. C’était difficile de tout boucler.
En 2020, j’ai terminé une première version, puis je l’ai remaniée. En 2021, j’ai fait deux tomes, il a donc fallu que j’arrange certaines choses. Bref… on peut dire qu’Un baiser au goût de fin du monde, c’est une histoire qui a pris son temps.
Nous sommes en 2023. Vous dire à quel point je suis chôyée et heureuse de voir paraître ce premier tome… ça ne vous étonnera pas. Je dis souvent que la plus grande vertu d’un écrivain, c’est la patience. Comble du malheur: je ne suis pas patiente du tout. Mais je sais être reconnaissante quand les choses arrivent. Et elles arrivent beaucoup depuis deux ans. Merci!
Vous dire à quel point j’aime cette histoire. Combien je l’ai portée. Chérie. Ça ne s’exprome pas.
J’espère vraiment que Justin et Juliette trouveront des gens pour les aimer autant que moi.
Mais cette histoire-là, elle ne m’appartient plus, maintenant…