Pourquoi tout le monde trouve si intéressant le fait qu’on puisse raconter des histoires? Chaque fois que je parle de ce que j’écris ou de ce que j’anticipe d’écrire, j’ai toujours quelqu’un qui me dit:

« Comment tu fais pour avoir autant d’idées? »

ou

« Veux-tu bien me dire où t’as trouvé une idée pareille? »

La vérité? J’en sais rien. Je ne pense pas que les idées tombent du ciel, mais attendre la muse n’est pas une façon de faire pour plusieurs (quoique, pour certains étudiants… enfin, passons!).

Personnellement, je crois qu’il est simple d’avoir matière à histoire (je n’ai pas dit « une bonne histoire », nuance!): il suffit de jouer avec des personnages, de mettre en place des paramètres, de mélanger les dés de façon aléatoire jusqu’à ce que, soudain, on se dise: tiens, ça pourrait être intéressant. On creuse, on essaie, on s’imagine…

Autrement dit, pour moi, écrire, c’est un jeu de Barbie pour les grands. Mes personnages sont mes poupées. Ils ont des pouvoirs ou non, ils vivent tout et n’importe quoi et je les observe réagir ensemble ou séparément. C’est un mini laboratoire virtuel, sauf que tout se passe dans ma tête. Quand ça fait sens et que j’ai envie de savoir si ça peut fonctionner, je l’écris. Voilà comment je trouve une histoire. Pas plus compliqué. Parfois la vie des autres m’inspire, parfois non (ou alors je ne m’en rends pas compte). Ce ne sont que des possibilités et rien d’autre.

Il est rare que je me couche sans avoir une histoire à laquelle réfléchir. Parfois, ça m’empêche de dormir tellement j’ai hâte de savoir la suite. Ou plutôt: comment les choses vont se passer. Dans mon esprit, il y a des situations, mais pas de chemin pour s’y rendre. Et c’est ce que j’aime découvrir.

Quand les gens me demandent où je trouve mes idées, j’ai envie de répondre: sur l’oreiller, dans mes rêves, en bus, partout! Mais au fond, j’ai envie de leur demander: à quoi tu penses, toi, pour dormir? Parce que moi, je ne peux pas fermer les yeux sans avoir des personnages plein la tête!

Et vous?