Il y a quelques temps, sur le forum d’Atramenta, un nouveau sujet est apparu: Les paresseux ont toujours envie de faire quelque chose »…au secours ! dont le sujet était: quels sont vos trucs pour écrire, parce que c’est difficile de trouver du temps pour cela. Il est vrai qu’on se laisse souvent accaparer par autres choses, n’est-il pas?

Dès lors, comme dans chaque débat, il y a eu différentes réponses à cette question, dont une qui m’a fait sourire:

Écrire est un besoin

Un besoin? Ma première réaction a été de dire: oui! Pour moi aussi! C’est merveilleux et c’est vital, mais je suis revenue bien vite sur Terre. Parce que, comme certains darling dans nos textes, les clichés ont la vie dure. Non, écrire ce n’est pas un besoin, c’est beau et poétique de dire cela, mais en réalité: écrire, c’est un choix.

Pour ceux que ça intéresse, voici ma réponse sur le sujet que je recopie ici:

Écrire ne peut pas être un besoin, car j’ai longtemps voulu écrire et je ne l’ai pas fait. Si c’était un besoin, il n’est certes pas aussi fort que celui de vivre, de respirer ou de boire. Pas aussi fatal, si on peut dire. Il existe des gens analphabètes qui vivent très bien avec ce manque et d’autres qui préfèrent lire (heureusement pour les uns, d’ailleurs). Il est vrai que le mot « besoin » est un peu fort et peut être interprété trop aisément et je peux comprendre que ce besoin peut être différent pour une personne ou pour une autre. Ceci dit, ne pas écrire n’est fatal pour personne. Par contre, communiquer est un besoin.

On peut aimer passionnément l’écriture de façon qu’elle semble s’élever au niveau du besoin, mais c’est une perception. Si on n’écrit pas, on n’en meurt pas, mais peut-être serons-nous malheureux? Ça n’empêche pas qu’écrire est grisant, mais que cela demande des sacrifices : ça demande du temps! Quelqu’un qui souhaite écrire devra libérer du temps dans sa vie pour le consacrer à cette passion. Ce même temps que nous prenons tous pour le travail, la famille et la vie! C’est donc une volonté propre. Je choisis délibérément de ne pas regarder la télévision ou de me lever plus tôt pour écrire, mais ce n’est pas un besoin : c’est un choix.

Ceci étant dit, c’est un choix que j’aime passionnément 😉